Fruits L’origine France valorisée à l’exportation

« La réalité aujourd’hui, c’est qu’il est plus valorisant de faire des pommes à l’export sur les pays émergents avec l’image de marque française que d’en produire pour le marché intérieur », a pointé du doigt Luc Barbier, président de la FNPF (Fédération nationale des producteurs de fruits) à l’occasion du congrès de l’organisation qui avait lieu ce mercredi 1er février à Paris.

Les fruits français sont bien placés à l’international. « Par exemple, une pomme sur dix vendues dans le monde est française, et une pomme sur cinq en Europe, explique Sylvie Brunel, géographe. Tous les pays émergents sont demandeurs de produits français et ça marche pour la pomme. »

La traçabilité française plébiscitée

La géographe déplore que les Français ne se rendent plus compte des efforts faits par les producteurs, qui sont très bons en matière de traçabilité. Un des critères qui appuie le choix du « made in France » à l’étranger, particulièrement en Chine. « L’empire du Milieu consomme près de 40 millions de pommes ! », rappelle-t-elle.

Dans la salle, on a évoqué le problème de la guerre des prix dans la grande distribution française « qui abaisse les marges au plus bas ». Le président de la FNPF a poursuivi en expliquant que « les grands distributeurs regardent ce que fait Lidl et sont forcés de s’aligner ». Chose qu’a démentie Mathieu Lovery, directeur des fruits et légumes chez Carrefour : « Chez nous, les cahiers des charges sont rédigés en partenariat étroit avec des producteurs. »

Les intervenants se sont finalement accordés sur la nécessité de communiquer sur le savoir-faire des producteurs français auprès des consommateurs de l’Hexagone. « Nous devons passer du savoir-faire au faire-savoir désormais », a conclu Luc Barbier.